phil burn out a écrit:
Non, pas toujours. On ne sait pas toujours comment ça va se passer, on est même parfois carrément surpris de l'omniprésence de la bidoche quand on passe le pas.
phil burn out a écrit:Difficultés de l'ordre du vital ? D'accord, on règle d'abord les injustice qui sont de l'ordre du vital et le reste après ? Bon, la faim sur la planète, c'est vital ou pas ? si oui, arrêtez tous de bouffer de la viande aujourd'hui et y'aura à becqueter pour tout le monde sur la planète. Tu vois ? l'argument du puéril est vite retourné.
phil burn out a écrit:Chacun ses priorités. L'homosexualité n'est qu'un problème de moeurs, finalement. Les 2 seules causes létales sont le suicide et le SIDA. Tu te tues tout seul, comme un grand. Désolé pour le cynisme, mais il me parait nécessaire pour passionner le lecteur...
phil burn out a écrit:Perso, ça me parait aussi important que des parents gays ou végétariens puissent élever les gosses tranquillement. N'oubliez pas que les végétariens sont encore vus comme des mormons, des sectaires, des illuminés.
phil burn out a écrit:Tu me trouves super gonflé, mais j'aimerais que tu voies qu'il n'y a pas d'un côté une différence subie et de l'autre une différence choisie. C'est tellement réducteur...
phil burn out a écrit:Je peux te parler que de mon cas, mais je suis pas devenu végétarien par choix, ou par esthétisme. Je n'ai pas eu le choix vraiment, à partir du moment où j'ai eu conscience que c'était nécessaire à mon équilibre.
phil burn out a écrit:Que crois-tu ? que les gays sont poussés par une force intérieure logée près du trou du cul ? non, tout se passe dans la tête. Comme tout le monde. Je n'entrerai pas dans le débat de l'origine des attirances sexulles, je n'y connais rien et Freud m'emmerde.
phil burn out a écrit:Le grand problème des gays c'est que le sexe en soi est déjà un tabou, alors quand il est considéré déviant, bonjour le calvaire... alors que la bouffe, c'est moins tabou dans la société. Au contraire même. Mais c'est pour ça que c'est hachement dur d'aller contre les us et coutumes alimentaires, non pas parce que la bouffe est taboue, mais justement parce qu'il existe un mythe de la bonne chair française. C'est comme s'élever contre une religion.
phil burn out a écrit: Finalement, là je pense à tous ces animaux qui n'ont pas les moyens de se défendre. Là où tous les gays et les tziganes et les noirs peuvent au moins essayer de se constituer en force de résistance, les animaux restent du bétail. Eux, ils n'ont pas le choix. Eux, ils subissent. Eux sont traités comme du bétail. Ce sera ma dernière intervention sur le sujet. Merci de m'avoir lu.
Pab a écrit:Oui je te suis là-dessus, étant moi aussi très attaché au monde animal qui compte beaucoup dans ma vie, et comme je l'ai dit dans mon premier message je crois, je comprends que l'on devienne végétarien pour ne pas cautionner comment sont traités les animaux, je comprends et je trouve que c'est un choix assez noble.
sal paradise a écrit:
Ok, le mec ne mange pas viande, mais il (...) se mets du fond de teint testé sur les animaux,
sal paradise a écrit:Pab a écrit:Oui je te suis là-dessus, étant moi aussi très attaché au monde animal qui compte beaucoup dans ma vie, et comme je l'ai dit dans mon premier message je crois, je comprends que l'on devienne végétarien pour ne pas cautionner comment sont traités les animaux, je comprends et je trouve que c'est un choix assez noble.
moi, c'est justement ça que je ne comprends pas.
j'ai jamais croisé un végétarien qui soit completement cohérent avec ça, jamais.
Ok, le mec ne mange pas viande, mais il porte des chaussures en cuir, se mets du déo ou du fond de teint testé sur les animaux,
prends des antibiotiques quand il a la chiasse (testé également), ne peux pas se passer plus de trois minute de son Iphone, Ipad, Mac,
de sa PS3, fume des grandes clopes, et engraisse les grands groupes débitants de boissons alcoolisées.
enfin bref, vieux débat qu'on a déjà eu 300 fois ici.
Que tu sois végé parce que t'aime pas la viande, je comprends.
Quand ça devient un "acte" politique, sociétal, pour la défense des animaux,
là je ne pige plus.
OK, on va me répondre : il faudrait vivre dans une grotte à la bougie bla bla bla...
Ben oui, si tu veux être cohérent et vraiment préserver les animaux et la planète :
GO BACK TO THE CAVES.
phil burn out a écrit:Extraits de "La végéphobie ou le rejet du végétarisme pour les animaux et la discrimination des personnes végétariennes. Quelques réflexions à propos des causes, des conséquences et des perspectives de lutte".
Les luttes contre les inégalités et les injustices ont toujours été menées par une minorité qui a fait entendre ses critiques et ses revendications. Plus ces critiques et revendications ont été débattues, plus la minorité s'est développée et la lutte s'est trouvée renforcée. Le débat est essentiel pour faire progresser la condition des animaux dans nos sociétés humaines. Or, les militants animalistes* savent que mettre en place un cadre adéquat pour permettre ce débat est une chose difficile, voire impossible, même - et surtout ? - dans un pays comme la France. Il devrait être possible de faire admettre une chose infiniment simple : les animaux ne veulent pas souffrir et être tués, nous n'avons pas besoin de les faire souffrir et de les tuer, donc ne les tuons pas. Et pourtant, cet argument élémentaire n'est pas saisi.
Ce n'est pas simplement parce que les humains ne veulent pas renoncer à leur plaisir de manger de la viande qu'il n'est pas entendu. C'est aussi parce que, nous, végétariens**, sommes inaudibles, parce que tout est mis en place, à l'échelle de la société tout entière, pour nous rendre inaudibles. Nous ne pouvons débattre, parce qu'on nous en empêche.
Cela peut paraître nombriliste de se dépeindre comme une minorité éclairée inaudible dans une société où nous jouissons de droits fondamentaux, dont la liberté d'expression. Néanmoins, les témoignages convergent en ce sens : dès que nous voulons mettre en avant le sort des animaux d'élevage, de quelque manière que ce soit - y compris par le simple fait de refuser la viande - nous sommes marginalisés (à des degrés divers) et tout va dans le sens d'une brutale censure. Cette dernière est perçue par les végétariens la plupart du temps, mais elle n'est que rarement identifiée. Et surtout, on a rarement réfléchi à ses conséquences. Pour la nommer, nous avons choisi de l'appeler végéphobie, en référence à la première fois qu'elle a été nommée: dans le manifeste de la Veggie Pride. Nous avons voulu étudier les différentes formes qu'elle prend et les conséquences qui en résultent, non seulement pour nous, végétariens, mais aussi pour les animaux en général. Pour être clairs, nous affirmons que la végéphobie est extrêmement nuisible aux animaux parce qu'elle bloque la diffusion des idées et pervertit le débat.
Comment définir la végéphobie ?
Ce mot est composé du suffixe « phobie » et peut être mis en parallèle avec d'autres mots formés de la même manière désignant des comportements sociaux, notamment l'homophobie. Il désigne le rejet qu'on suscite en tant que végétarien pour les animaux. Les sentiments de peur, de mépris et même de haine l'accompagnent parfois. Ce rejet est dû au fait que les végétariens posent nécessairement, même à leur insu, la question de la consommation des chairs d'animaux. C'est en tant qu'opposants à la consommation de viande, et donc à la domination humaine, que les végétariens se retrouvent en butte à des réactions violentes.
Pourquoi la comparaison avec l'homophobie ?
Parce que, de même que l'homophobie est garante d'un ordre social fondé sur l'assignation des genres masculin et féminin, sur la domination masculine et sur la contrainte à l'hétérosexualité qui en découle, la végéphobie joue le rôle de garde-fou vis-à-vis d'un système fondé sur la différenciation stricte des animaux et des humains, sur le refus de considération des intérêts des premiers et sur la domination des seconds. L'homophobie consiste en un ensemble très varié de dispositifs sociaux violents visant à réprimer (ridiculiser, décourager, invisibiliser, punir...) l'homosexualité masculine (ou une masculinité jugée insuffisamment « virile ») et féminine en tant qu'elles constituent une menace pour l'ordre genré et la domination masculine qu'il permet.
La notion de végéphobie regroupe elle aussi des comportements très variés qui visent à dissuader quiconque de remettre en cause la consommation de la chair des animaux, qui est la pratique principale et le symbole le plus important de la domination spéciste.
La végéphobie est un des aspects du refus de tout ce qui peut faire vaciller les certitudes spécistes et remettre en cause l'exploitation et la place des animaux dans notre société.
notes :
* Par souci de clarté, nous avons choisi d'appliquer les règles de grammaire traditionnelles concernant l'usage du genre masculin pour marquer le neutre, bien que nous pensions que cet usage est un reflet de la domination d'un genre (masculin) sur un autre (féminin).
** Végétarien : individu qui ne mange pas d'animaux. Les végétaliens (qui ne mangent pas non plus de laitages ni d'oeufs), en tant que personnes ne mangeant pas d'animaux, font partie des végétariens.
drakn a écrit:-Je fais ce que je veux, me dit pas ce que je dois manger : ton choix de manger de la viande n'est pas un choix individuel puisqu'il implique un animal qu'on va mourrir, à qui tu laisses pas vraiment le choix. (C'est un "tu" générique, d'abord je voulais écrire "tue" pour la blague, mais en fait non.
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